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Collège Gaëtan Denain Compiègne (60 - Oise) 

Dernière actualisation : 21/01/12        

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CHAPITRE 1
RETOUR EN ARRIERE
          Créé par Double Wes Productions
         
          Le vent passait par-ci par-là dans les rues et avenues de la ville de Compiègne. Le peu de personnes ayant pris l'initiative d'entamer une promenade étaient discrètes, donnant l'impression que la ville était limite fantôme, sous un soleil aux attributs calorifuges. Il éclairait partiellement l'avant d'une maison modeste au fronton blanc, encerclant une porte d'entrée de couleur bleuâtre. Dans ce logement habitait encore et toujours le maître incontesté des boulettes, le chef du clan des Boulets. Son prénom était Jay, et son nom de famille un peu atypique le dissociait des autres : Avortey. Le mode de vie du jeune homme était vraiment hors du commun, tellement dérisoire que l'on peut caractériser cela comme "une perte de temps" . Aussi étrange que cela puisse paraître, son identité passe à travers toutes les banques de données de reconnaissance civile ; il s'est très vite retrouvé orphelin, mais comme personne n'a eu le temps de gérer son dossier, on l'a très vite oublié (on en déduit que ses informations ont été perdues pour x raison). Il n'a plus de lien de parenté avec qui que ce soit, excepté avec son frère Paco, dans la même situation critique. Tous deux étaient hébergés dans le même logis. Mais cette affirmation ne survivera pas à la fin de la journée.
         
          C'était alors un jour de dimanche. La porte de la bicoque en question s'entrouvrit, laissant passer un rayon de lumière à l'intérieur. Puis une rotation totale du huis fit découvrir le profil d'un homme plutôt jeune, un blondinet avec des cheveux en spaghettis et des pommettes pouvant jusqu'à jalouser une cerise. Oui, il avait sûrement la quinzaine. Il entama son pas vers son seuil, effectua une grande inspiration et lança avec un grand sourire : « Je suis un Boulet !!! ». Il avait crié tellement fort qu'il avait créé une sorte d'écho irréel, un frisson résonnant dans tout le quartier.
          « C'est pas un peu fini ce boucan ? T'es pas le centre du monde, crétin ! Y en a qui veulent bien se reposer !
          La voisine d'en-face. Elle n'avait jamais songé à rendre visite à ses parents (je rappelle que Jay est orphelin), elle préférait plutôt s'abstenir. De toute façon, elle s'était déjà préparée pour déménager loin d'ici.
          - Scouzé M'dame ! C'est ma raison de vivre ! lui dit-il fièrement.
          - Tu vas regretter de vivre si tu la boucles pas en vitesse !
          - Vous, c'est sûr que vous n'avez pas d'amis ! Vous ronchonnez juste parce qu'un pauvre garçon vous embête tous les matins. Vos nerfs vont lâcher à force, faites attention ! »
          Quelques secondes plus tard, un bruit métallique partit de la fenêtre de la mamie. C'était une casserole. Sa trajectoire cibla la tête de Jay. Tradition oblige chez les Boulets que quand une discussion n'est pas des plus pacifiques, il se doit de répondre trois fois avant de saluer son interlocuteur. Si cela se passe comme suit, celui qui a rempli l'objectif devient chanceux pendant 24 heures. Revenons à la casserole. Jay l'évite de justesse en esquivant sur le côté ; c'est un truc que lui a appris Adibou, son garde du corps.
          « Esquive de la mort qui tue ! Bonne journée, M'dame ! »
          Je me permets de ne pas narrer ce que la vieille dame lui répond. Disons que ce type de locution est particulièrement impoli et vulgaire.
          « Je vous conseille d'arrêter sinon toute la rue va croire que vous êtes folle ! » quatrième réponse de la part du Boulet.
          Jay ferma ensuite la porte en prenant soin de ne pas faire trop de bruit.
Cependant, l'ouverture forcée de tout à l'heure a certainement réveillé Paco son frère. Un déboulement des escaliers se fit entendre :
          « Mais Jay, c'est toi qui fait tout ce boucan ? Tu m'as réveillé ! grommela Paco.
          - Excuse-moi, frère. De toute façon il est est déjà
dix heures et on a prévu de faire un ou deux truc ce matin.
          - On ? Soit je n'écoute pas, soit tu prends encore une décision tout seul !
          - Seconde hypothèse comme d'habitude ! Va t'habiller et mange vite fait quelque chose le temps que je prépare quelques bricoles. »
         
Paco, un peu déboussolé par la pression que lui donne son frère s'éclipsa ensuite dans sa chambre, au deuxième étage.
          Il est vrai que Jay décide tout sur tout. Etant le plus âgé, il s'était proclamé lui-même le chef de la famille, ou en l'occurence le chef des deux. Pour le reste, il reste admirable. Son regard intimidant était aussi très amical selon ce que l'on peut imaginer. Par contre, sa psychologie était vraiment défaillante : il avait beau avoir une certaine perspicacité en lui, il s'en servait à moitié ou à l'envers. Voilà ce qui explique son talent pour les grosses boulettes. Et néanmoins il restait réservé quand une responsabilité tombait sur lui. Il n'était pas patient, pourtant il analysait en permanence les situations et arrivait à la conclusion du bourrin ; un esprit qui utilise la force physique avant la théorie, en quelque sorte.
          Une poignée de minutes s'était écoulée avant qu'ils se soient retrouvés dans le salon. Paco, la main gauche pourvu d'une biscotte et la main droite dans la manche de son T-Shirt, fut ébahi par ce que trimbalait son colocataire. Il était équipé d'un gros sac jaune, sûrement trop rempli à vue d'oeil.
          « Jay, explique-moi ! Qu'est-ce qu'on va faire ? Et où on va ? Et qu'est-ce qu'il y a dans ton... »
          Le cadet n'eut pas le désir de terminer sa phrase. Jay sortit de son bissac un rouleau de scotch et un autre grand cylindre dont le contenu était impossible à identifier.



 



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